
-Bonjour, jeune homme. Que puis-je faire pour toi ? Demanda la femme, souriante.
-Bonjour. J'aimerai acheter cette chaîne, et ce bracelet, s'il vous plaît.
-Avec plaisir. C'est un cadeau à offrir ?
-Oui, pour deux personnes différentes, donc pouvez-vous emballer la chaîne et le bracelet séparément s'il vous plaît ?
-Bien entendu, sourit la femme.
Le jeune bouclé attendit quelques minutes, le temps que la jeune femme emballe ses cadeaux de Noël, avant de sortir de la bijouterie.
Une fois dehors, Harry souffla l'air frissonnant de l'hiver. Écharpe, manteau à fourrure et bonnet à pompon le couvrant, il ne pouvait qu'appréciait la vue qui se dressait devant lui, ne portant pas le froid sur lui.
Sur l'avenue Picadilly Circus, tout était grandiose, allant même jusqu'à inapproprié. Peut-être que ce n'était qu'une pauvre illusion à cause de sa petite ville natale, Holmes Chapel. A vrai dire, en cet instant, il s'en foutait. Peut importe qu'il soit venu d'Australie ou d'un minable village de charpentier, la vue lui coupait le souffle. Et il ne pouvait que doublement apprécier cette impression de liberté qui s'offrait à lui. Là, maintenant, sous la douce neige de Londres, il se sentait pour la première fois libre. Un sentiment étrange mais tellement agréable à la fois. Il s'approcha du grand sapin qu'abritait la place et pour la première fois depuis son arrivée dans la capitale, il sourit. Un sourire franc, un sourire gorgé d'amour pour cette magie de Noël donc il avait droit. Il n'était pas avec sa famille, pas avec son père, ni avec sa mère. Et en repensant à ça, cette pensée le rendit un peu nostalgique. Mais il était quand même heureux. Et il allait, au contraire, profiter de cette absence pour ne faire plaisir qu'à lui-même.
Aujourd'hui, et tous les autres jours des vacances de Noël, l'internat laissait la liberté à tous les élèves internes, quoique avec un couvre feu qui n'allait que jusqu'à 21h. Mais le concierge laissait beaucoup plus de temps à l'élève, car Harry était le seul interne, et surtout le seul élève de tout le lycée à ne pas être parti.
Une fidèle amitié les liait tous les trois, pour le plus grand bonheur de chacun. Harry eut un léger frisson de plaisir en y repensant. Même si tout n'était pas parfait entre eux, la bonne humeur était présente la plupart du temps. Du côté d'Harry, tout allait bien quand ses deux amis étaient à ses côtés. Pas qu'il en soit dépendant, non. Il se sentait juste apaisé, même si il sentait que l'amour d'une personne lui manquait, la personne qu'il n'avait pas encore rencontré, à son plus grand malheur.
Par contre, entre Zayn et Liam, la situation déraillait de plus en plus chaque jour. Elle était loin d'être alarmante, mais cela ennuyait un peu le bouclé. Il voyait la complicité qu'il y avait entre eux. Mais il semblait être le seul.
Le soir où Liam avait pris l'initiative de vouloir parler à Zayn à propos de leur dispute à propos de Danielle, il était revenu vers Harry en larmes.
Flash Back
-Zayn, il faut qu'on parle... Dit faiblement, Liam.
Ledit Zayn, surpris d'avoir entendu la voix de son meilleur ami, avait relevé sa tête avant de lui offrir un regard noir, peu chaleureux.
-Je ne veux pas te parler. D'ailleurs, si je le voulais, je t'en aurai informé.
Le métis avait parlé froidement, sans aucune émotion se percevant dans la voix, et sur ces mots, était retourné aussi vite à sa lecture.
-Je t'en pris, Zayn... Pardonne moi. Je ne pensais pas ce que je disais. C'était idiot de ma part... je te connais depuis bien plus longtemps que Danielle ! Je tiens à toi plus qu'à elle. Je m'en aperçois maintenant que j'ai fais ma connerie... Je suis désolée Zayn. S'il te pl...
-Tais-toi et vas t'en ! Le coupa Zayn, je ne suis pas d'humeur à me disputer avec toi ce soir, ni à te pardonner d'ailleurs...
Liam l'avait regardé, outré. La voix de son meilleur ami était neutre, avec un soupçon de mélancolie. D'habitude, Zayn lui pardonnait tout de suite, ne supportant pas se disputer ou encore être colérique avec lui.
Leur plus longue dispute avait duré 4 heures, tout au plus, et avait fini avec un grand câlin, et des mots doux à souhaits.
-Zayn, tu es, et tu resteras mon meilleur ami. Je l'avoue, j'ai merdé sur toute la ligne, tu es tout ce que j'ai de plus important.
Liam laissa couler une petite larme avant de l'essuyer d'une vitesse époustouflante. Non, il n'était pas faible. Il ne voulait pas le devenir.
-T'avais pas le droit. T'avais pas le droit d'être si blessant ! Tu es tout ce que j'ai de plus important dans ma vie ! Je croyais que j'avais trouvé celui qu'il me fallait. Celui avec qui j'aurai eu une collocation, celui avec qui je serai parti en voyage... Oui, celui qu'il me fallait. Et merde ! Entendre ses propos ça m'a détruit ! Jamais j'aurai cru que tu me balancerais tout ça. Et en fait, c'est tellement blessant, tellement vrai finalement.
Maintenant, les deux jeunes hommes étaient tous les deux en pleurs, leurs sentiments respectifs rebondissants entre leurs deux corps.
-Écoutes, il est tard, et demain je pars chez mes parents une semaine, pour passer Noël et le réveillon avec eux. Je vais me coucher, j'ai pas envie d'arriver fatigué. Fais pareil. Bonne nuit à toi et Harry.
-Zayn... Je voulais pas ! Je voulais pas te faire souffrir comme ça, suffoqua Liam. Il pleurait toutes les larmes de son corps, immobile, essayant l'infaisable, de se calmer.
Zayn, déjà parti vers la chambre continua à pleurer en marchant, mais ne se retourna pas vers son ami.
Il avait alors repris ses esprits, et était partit le plus vite possible en direction de son appartement, l'endroit où il avait pleuré dans la nuque d'Harry, toute la nuit.
Fin du flash Back
Assis dans un café, un chocolat chaud dans ses mains réchauffant tout son corps, Harry soupira d'aise. Maintenant, qu'il y pensait plus sérieusement, libre n'était pas vraiment chouette. Libre voulait parfois dire seul.
Liam était parti chez des amis à lui pour le réveillon, tandis que Zayn était reparti avec sa famille. Le bouclé, n'étant pas trop du genre fêtard, avait décliné toutes les propositions de soirées de ses meilleurs amis et de Danielle et Eleanor. Décision qu'il commençait un peu à regretter.
Avec qui allait-t-il passer le réveillon ? Il y réfléchit quelques minutes, mais aucun visage ne lui vint en tête. Il était seul dans le lycée avec le concierge. Mais l'idée de la passer avec lui ne l'enchantait pas du tout. Le bouclé sourit à l'image qui lui vient en tête, lui et le concierge, fêtant le réveillon de Noël ensembles. Il préférait le passer seul, définitivement.
***
-Tu vas tellement me manquer, Niallou...
-Toi aussi Lou ! Je ne sais pas comment je vais survivre deux semaines complètes, en Irlande, si loin, et sans toi !
-Je te donnerai de mes nouvelles chaque jour, sourit le mécheux.
Les deux amis étaient tous les deux emmitouflés dans une épaisse couverture sur le large canapé, avec pour seule lumière, les guirlandes lumineuses de la pièce. Dehors, comme il neigeait, ils avaient monté le chauffage de leur appartement au maximum, et s'étaient précipités sous une couette pour se réchauffer mutuellement. Ils y avaient passé la journée, s'empiffrant de cochonneries, et regardant une dizaine de films dans un temps record.
-Je ne veux pas partir, souffla doucement Niall à l'oreille de Louis, avant de rouler sur lui et d'encadrer le torse de son meilleur ami de ses longs bras.
-Moi non plus, je ne veux pas que tu partes Niallou, mais tu as déjà une semaine de retard ! Tu devais passer la semaine avant Noël avec tes parents et ton frère, pas avec moi.. Passe le réveillon avec eux, ils seront heureux.
-Oui mais moi je serai pas heureux à pas pouvoir te câliner à longueur de journée. Je vais rester scotché à toi, de toute façon, fit Niall, avec une mine triste.
Niall, maintenant au dessus du mécheux, vint lui déposer un léger baiser sur la joue avant de lui sourire tendrement.
-Ne t'inquiète pas, je suis assez grand pour m'occuper de moi tout seul, rigola doucement Louis.
-Ce n'est pas là où je veux en venir, insista Niall. Je ne veux pas te laisser tout seul pour le réveillon. Je voudrai le passer avec toi !
Louis, ému par ses paroles, le serra plus fort contre lui avant de déposer son front contre le sien et de lui chuchoter :
-Chut mon c½ur... Va retrouver ta famille et passe le plus beau des réveillons de Noël avec eux, ok? C'est tout ce qui me ferait le plus plaisir. Je te le promets.
Niall soupira alors, et se détacha de Louis. Il le regarda intensément.
-Tu as gagné. Mais je t'ordonne de me téléphoner tous les jours.
-Ce n'est pas comme si l'Irlande était au bout du monde, non plus. Mais oui, tu entendras parler de moi tous les jours.
-Tu as prévu quoi ?
-De quoi tu parles ? Questionna Louis.
-Ben pour le réveillon. C'est le... premier que tu passes tout seul. Je suis désolé.
Louis sourit.
-Eeeeh, Louis prit la tête de Niall entre ses mains. T'as pas à te sentir coupable ! Ce n'est pas ta faute, c'est la faute de personne.
-Je me sens coupable de te laisser là tout seul, avoua doucement Niall.
-Niall, tu n'y peux rien, vraiment. Maintenant, lève toi. Tu vas finir par être en retard à l'aéroport, encore.
Comme pour accompagner ses paroles, Louis embrassa encore le front de Niall et le fit bouger. Il se leva, prit les bagages de Niall et alla jusqu'à la porte d'entré, suivi du blond.
-Sois prudent mon Niall, lui recommanda Louis, en le serrant dans ses bras.
-Uniquement si tu me promets de ne pas pleurer durant le réveillon.
-Je t'en fais la promesse.
Louis déposa un dernier baiser, avant de lâcher Niall qui avait les larmes aux yeux, et de le regarder partir pour l'Irlande.
Le mécheux soupira avant de retourner à l'intérieur de la maison préparer ses affaires, afin de pouvoir quitter son appartement. Il ne reviendrait sûrement pas avant demain, il voulait finir toutes ses copies, et cela lui prendrait surement beaucoup de temps. Il trouvera bien une chambre de libre. Pendant les vacances de Noël, tous les internes partent.
Cela promettait d'être un long réveillon.
***
Il se leva alors de son lit et déposa les cadeaux qu'il avait ramené sur chaque oreiller de ses amis. Ainsi donc, quand ils rentreraient, ils le verraient tout de suite en allant se coucher. Harry pensa à leurs réactions quand ils ouvriraient leurs cadeaux mutuels. Avec son âme d'enfant retrouvée, Harry sourit et sentit l'excitation monter en lui. Il était vraiment heureux.
20 heures.
Harry se réveilla en sursaut. Il avait passé la fin de soirée à réfléchir pour finalement s'endormir. Ravalant un grognement, il se leva. Il avait très faim, et d'instinct, se prépara tout simplement des pâtes.
Il mangea en silence, quand soudain, quelque chose frappa sa curiosité.
Est-ce que les cuisines sont ouvertes ? Car Harry le savait. Étant tout seul depuis le début des vacances, il avait, tous les soirs, visité le lycée.
De ce fait, il savait que toutes les salles étaient ouvertes. Il avait visité toutes les salles, de toutes les matières, allant des salles de français, au CDI, à la bibliothèque. Il n'avait rien oublié. Mais les cuisines... Il n'y avait jamais pensé.
Dans un soupir d'excitation, il sortit de son appartement, sortit du dortoir, et traversa la longue étendu d'herbe qui menait au lycée en courant, sous la neige.
Il se retrouva bien vite dans les couloirs, essoufflé, rigolant tout seul. Mais l'ambiance sinistre fit changer d'humeur le jeune élève. Les couloirs étaient silencieux, vides, Tristes. Tout le monde était déjà parti s'amuser pour fêter Noël.
Il s'interrogea encore, se demandant si le frigo serait rempli, et si il y aurait ce qu'il fallait. "Oui !"
Depuis qu'il s'était réveillé de sa petite sieste, le bouclé n'avait qu'une seule envie : Se préparer un véritable repas de réveillon. Il y avait des pommes de terres, mais pas de viande. Il décida alors de se rabattre sur le dessert. Il sortit tous les ustensiles nécessaires pour faire des vrais petits sablés de Noël, ainsi que différents coulis : Caramel, Chocolat... pour faire de vrais chocolats chauds. Chocolat en poudre, lait, mousse de lait. Tout était maintenant étalé devant lui, et il se mit rapidement aux fourneaux.

***
-Heu... Ouais. Ce doit être l'élève qui est resté pendant les vacances. Je lui ai laissé tout le lycée ouvert, il doit pas s'amuser le p'tit gars !
-Ah, je ne savais pas qu'il y avait des élèves qui restaient... En tout cas merci beaucoup monsieur. Et Joyeux Noël ! Sourit Louis.
Le c½ur de Louis rata un battement quand il reconnut son élève. Il était tellement beau.
Le professeur sembla réfléchir à peine quelques secondes avant de prendre son courage en mains.
Il avança d'un pas lourd dans la pièce, avant de laisser échapper un son de sa gorge.
-Styles... ?
Harry, à l'entente de son nom, se retourna d'un coup, n'attendant la présence de personne dans le lycée. Il posa ses yeux sur l'individu qui se trouvait devant lui. Il ravala un grognement de plaisir. Mr Tomlinson.
-Heu.. Vous faites quoi ici Monsieur ? Harry entendit sa voix trembler, et murmura un juron à son égard. Il fallait qu'il respire. Surtout bien respirer.
Louis et Harry essayaient tous deux, tant bien que mal, de garder leur calme, tant la seule présence de l'autre les rendait nerveux.
-Je veux dire... Que faites-vous tout seul le soir du réveillon de Noël ? Le bouclé s'était levé de son perchoir, se mettent à une distance convenable de son professeur, et attendait maintenant une réponse.
Louis fut surpris du ton employé par son élève. Il avait l'habitude de devoir faire face au sourire narquois d'Harry, ainsi qu'à son regard perçant. Ce regard qui faisait croire qu'il se moquait, ou jouait continuellement avec lui. Mais pour la première fois, le mécheux crut découvrir une nouvelle facette de son élève. Bien qu'il ne le connaisse pas personnellement, cet Harry, en face de lui à cet instant, n'avait absolument rien à voir avec la personne arrogante qu'il était en classe. Louis trouvait encore plus fascinant qu'il puisse avoir une âme douce sous cette carapace.
-Je te retourne la question. Tu ne devrais pas être avec ta famille, ou même tes amis ?
Une fois la question posée, le regard d'Harry s'assombrit un peu.
-J'ai refusé toutes les propositions de mes amis qui repartaient dans leurs famille. Et ma famille à moi ne veut pas de moi. Mais j'ai pas besoin d'eux. Harry s'appuya doucement contre la fenêtre, et recommença à regarder la neige tomber.
Louis ne s'attendait pas à une telle réponse directe. Il en perdit le souffle. Comment les parents d'Harry ne voulait pas de cet enfant ? Il le trouvait magnifique, et Louis était sur qu'il cachait beaucoup de son intelligence. Pourtant, à ce moment là, le regard d'Harry débordant de tristesse chassa toute ironie de ses propos.
-Comment ça ? La voix de Louis tremblait un peu.
Harry sembla de suite paniquer.
-Si tu ne veux pas, tu n'es pas obligé de me le dire. Et après tout, je ne vois pas pourquoi tu le ferais. Excuse-moi. Louis avait sort cette phrase d'une traite, oubliant de respirer, dû à l'émotion qu'il essayait de ranger bien au fond de lui.
-Calmez-vous Monsieur. Bien sûr que je veux bien vous le dire, c'est juste que j'en ai jamais parlé à personne... A vrai dire, ma mère est morte il y a quelques mois. Mon père a très mal pris le fait qu'il doive rester seul avec moi. Donc il m'a envoyé ici. Mes parents ne cessaient de voyager. Et à chaque voyage, ils me prenaient toujours avec eux. J'aimais bien visiter des pays, aller dans des écoles étrangères, voir d'autres gens. Des personnes différentes, n'ayant pas la même culture que nous. Je trouve que les voyages sont magnifiques et font beaucoup apprendre sur le monde qui nous entoure. Sur la richesse, sur la pauvreté, sur la différence, ou même la fierté.
Je suis d'origine d'Holmes Chapel, et quand je revenais d'un voyage, je n'avais pas beaucoup d'amis à qui parler, mais peu m'importait, car j'avais encore dans les yeux la beauté que chaque voyage m'apportait. Je ne suis pas vraiment sociable, et je n'exprime pas beaucoup mes émotions, voilà pourquoi j'ai peu d'amis. Mes parents n'ont jamais eu de mal à me faire comprendre que j'étais une erreur. Que je ne devrai pas être là, que s'ils avaient fait attention, je ne serai jamais débarqué dans leur vie. Je sais qu'ils m'aiment malgré tout, mais parfois, cela m'arrive de douter. Et je trouve qu'aucun enfant ne devrait douter de l'amour que leur porte leurs parents. Personne n'inflige ça à ses enfants. Les miens ne m'ont jamais dit ne serais-ce qu'un "Je t'aime" ou encore "fais de beaux rêve mon c½ur". Jamais de mots doux, jamais de câlin. Rien de tout ça. Seulement des regard vides, insignifiant d'amour.
Alors, quand ma mère est morte subitement, ça m'a fait un choc. Parce-que j'aurai voulu vivre plus de choses avec elle, celle qui m'a donné la vie. Oui je suis triste, ça me fais souvent pleurer. Mais quand j'y pense, mon père doit beaucoup plus souffrir. Et comme je l'avais prévu, il ne l'a pas supporté et m'a envoyé ici, avec une excuse qui n'en vaut même pas la peine. Il me dégoute et je crois que je lui pardonnerai jamais. J'ai perdu ma mère, le peu d'amis que j'avais, mes habitudes, les voyages que j'aurais pu faire, et mon père. Il m'a donné comme seule excuse minable que je devais vivre une vie normale, dans une école fixe. Et même si je ressens de la haine, j'ai comme un sentiment qu'il me manque quelque chose, une présence. Peut-être que ce n'est pas la présence de mon père qui me manque, peut-être... Seulement la présence de quelqu'un qui me comprendrait enfin et qui m'apporterait l'amour que j'ai jamais eu. Parce-que, c'est comme si je me sentais vide et seul, vous voyez? Oui, complètement vide et triste. Voilà pourquoi je me suis renfermé sur moi-même, à faire le coléreux, à ne pas montrer ma vraie personne. J'ai trop peur de m'accrocher aux gens que j'aime maintenant, trop peur de les perdre comme j'ai tout perdu. Voilà... Vous savez tout. C'est la raison pour laquelle je suis ici, sans personne, et que cette année, je fête le réveillon tout seul. Et aussi étrange soit-il, je me sens quand même un peu libre. Il y a une part de positif.
Peu après la déclaration du bouclé, les cuisines, le couloir, tout devint trop silencieux. Un silence de mort régnait. Harry se surprenait même à avoir dit tout ce qu'il avait sur le c½ur, à s'être ouvert. Le pire, c'était que même Liam ne savais rien de tout ça, alors pourquoi venait-il de le dire à son professeur ? Mr Tomlinson n'était là que pour enseigner, jamais il ne deviendrait son ami, ou plus. Cette pensée donna la nausée à Harry.
Il se sentait soulagé d'un poids, il était de nouveau léger comme de l'air. Quelque chose chez son professeur lui donnait confiance, lui rendait ses forces. Comme s'il était protégé et en sécurité en sa présence. Ne voyant pas encore Mr Tomlinson ouvrir sa bouche pour objecter, Harry se contenta de lui sourire timidement.
-Je suis désolé. Louis l'avait presque chuchoté, mais Harry avait su percevoir l'honnêteté dans sa voix, et dans son regard.
-Vous ne pouviez pas savoir, ce n'est rien. Sourit Harry.
Louis, lui, restait immobile. Aucun de ses membres ne voulaient bouger, à son mécontentement.
Jamais il ne pensait qu'Harry allait se dévoiler aussi vite. Chaque parole soufflée par le jeune bouclé l'avaient transporté dans un autre monde. Il aurait pu recracher le discours d'Harry exactement comme il venait de la faire. Il avait tout enregistré, tout observé. Quand le bouclé reprenait son souffle, l'amas de larmes qui s'était formé sous ses yeux, à la fin de son récit, le petit sourire gêné d'Harry après ses révélations. Sa voix rauque l'avait envoutait, et son sourire faisant découvrir ses fossettes, était simplement à croquer.
En regardant Harry d'une autre façon, n'importe qui aurait pu voir l'âme sensible et brisée qu'il était. Louis se surpris à vouloir le réparer. A première vu, son élève était arrogant, et irritant. Alors qu'au fond, Harry est doux tel de la porcelaine. De la porcelaine magnifique, unique. Mais quand cette porcelaine se brise, quasiment personne ne peut la réparer. Il reste toujours une égratignure quelque part. Elle n'est pas réparable. Pourtant, ici, maintenant, Louis voulait réparer Harry. Il voulait être celui qui consoliderait sa blessure, celui qui ferait que l'égratignure ne se voit même plus. Il voulait voir des éclats de bonheurs dans les prunelles de ce magnifique garçon. Il voulait le voir sourire jusqu'à en perdre la mâchoire, pouvoir rigoler avec lui à pleins poumons. Il voulait lui faire respirer la magie. Mais comment refaire vivre une personne quand l'autre est elle-même brisée ? La sonnerie de son portable interrompit ses pensées, il répondit.
-Alors ? Tu es arrivé ? Louis souriait, tout content de pouvoir enfin parler à son meilleur ami. Il s'était un peu éloigné d'Harry, ne voulant pas faire percevoir sa joie devant lui.
[...] Ah ! Tu vois que j'ai eu une bonne idée de te laisser partir !
[...] Mais non... Mais non mon amour, je vais bien.
[...] Oui. Oui je suis à l'internat !
[...] Non pas tout seul. Enfin, je sais pas pour combien de temps, mais là je suis pas seul.
[...] Hahaha, mais non je te tromperai jamais mon chéri !
[...] Oui, je te rappellerai demain !
[...] Ne t'inquiètes pas ! Passe un beau réveillon, et dis bonjour à toute ta famille. Bisous, mon c½ur.
[...] Oui, moi aussi je t'aime.
Louis raccrocha, un sourire triste sur le visage. Mais il était heureux. Il releva les yeux. Harry.
Il avait oublié qu'Harry entendait tout. Il avait entendu les petits surnoms, les mots de la fin. Qu'allait-il penser ? Louis ne se tourmenta pas longtemps. Harry prit la parole, un sourire en coin sur le visage, son regard perçant avait repris le dessus :
-J'avais raison. Vous êtes gay. Harry avait dans sa voix ce ton moqueur qui ne lui ressemblait pas.
-Non, c'est pas vraiment ça, rigola Louis. C'était mon meilleur ami. Mais c'est vrai que les gens qui ne nous connaissent pas, pourraient croire que l'on est en couple.
Louis était vraiment gêner de parler de ça à Harry.
Harry s'était rassis sur la table, et attendait que son professeur sorte de la salle pour commencer ce qu'il avait préparé. Mais ledit professeur n'en fit rien.
J'avoue, que, depuis la rentrée, tu es mon grand mystère. Je ne suis jamais arrivé à discerner ce qu'il pouvait bien avoir derrière ton sourire narquois et tes yeux moqueurs. Et maintenant que j'ai enfin trouvé, maintenant que tu t'es enfin confié... Tu veux que je m'en aille ? Que je te laisse dans ta détresse ? Je suis ton professeur. Mon devoir est de t'aider aussi.
-Oui, mais le problème c'est ça. Vous êtes mon professeur. Je me suis confié, parce que sous votre "carapace", comme vous dites, de prof, vous avez seulement 2 ans de plus que moi. Peut-être que j'enfreins les règles en pensant ça, mais je n'ai pas pensé au prof qui était devant moi de toute la soirée. J'ai pensé à la possibilité d'avoir peut-être un nouvel ami. Mais en fait je me suis trompé.
-Tu te ferais exclure. Et moi je ne pourrai même plus enseigner, nul part. Tu ne trouves pas cela égoïste ?
-Et vous ? On pourrait passer le réveillon à deux, manger ensembles, rigoler ensembles, mais non. Vous préférez garder votre job. Mais ça vous fait rien, vous avez l'habitude de pas fêter le réveillon apparemment.
-Tais toi. Coupa Louis. Tu ne sais rien de moi Harry. Arrête un peu de me prendre de haut. Au lieu de ça, tu devrais réfléchir un peu avant de parler. Je n'ai jamais connu mon père. Et ma mère a préféré partir fêter Noël en Chine. En chine bordel ! Et elle me l'a annoncé par téléphone ! Mais ça ne doit être que parce-que j'ai déménagé avec Niall que..
-Niall ? Qui est-ce ? Harry coupa à son tour Louis.
Louis sourit à cause de cette intervention rapide, voyant un semblant de jalousie dans le regarde d'Harry.
-Mon meilleur ami Harry. Seulement mon meilleur ami, sourit tendrement Louis. Harry répondit à ce sourire par un petit sourire rassuré, et fit signe à son professeur de continuer.
-Donc. Ma mère n'a pas supporté le fait que je commence si tôt à exercer mon métier, que je déménage si tôt avec quelqu'un... Donc, elle me considère plus trop comme son fils... Harry vint à la rescousse de son professeur, voyant la tristesse envahir maintenant son regard.
-Moi aussi je suis désolée. Vous avez raison. Je suis juste un gars égoïste, qui n'arrive pas à se faire d'ami tant il est prétentieux. Je suis doué pour rien... Ma vie est juste un putain de malheur ! Souffla Harry, désemparé.
Louis s'approcha dangereusement d'Harry, jusqu'à arriver à sa hauteur. Son c½ur battait à tout rompre, ses joues s'empourprèrent. Il prit alors la joue d'Harry dans sa main, et Louis fut surpris de sa réaction. Le garçon ferma les yeux, et se blottit dans sa main. De fines larmes coulaient encore une fois sur ses joues. "Il ne mérite pas un réveillon à pleurer. Je dois faire quelque chose" pensa Louis. Il avança son autre main, essuyant les larmes du bouclé. Le jeune ouvrit les yeux, et refit découvrir ses belles prunelles vertes donc Louis ne se lassait pas d redécouvrir, comme la première fois qu'il avait plongé ses yeux dedans.
-Harry. On va faire quelque chose... Je t'autorise à m'appeler Louis pour ce soir. Je t'autorise à me tutoyer aussi. Si on est censés passer un réveillon, seuls tous les deux à une centaine de mètres nous séparant, dans un lycée complètement vide. Autant le passer ensembles, à fêter le réveillon comme deux amis.
-Votre... Heu, Ton... prénom est magnifique.
-Merci... Mais le tien aussi.
Harry et Louis se contemplèrent un bon moment, heureux d'avoir trouvé quelqu'un avec qui passer le réveillon. Mais pour ces deux-là, la personne avec qui il le passait ne faisait que redoubler leur plaisir.
Pour Louis, la personne dont il voyait les beaux yeux verts dans ses heureuses pensées, imaginant son élève autrement que le testant était devant lui.
Pour Harry, son cher professeur, la personne à qui il pensait sans cesse. Le cours qu'il aimait le plus. La magnificence de ce personnage, à contempler toute la soirée. Ces deux là étaient tout simplement heureux d'être tomber l'un sur l'autre pour passer une soirée ensembles, dans l'intimité.
La soirée se déroula exactement comme ils l'avaient tous eux prévus. Il avaient d'abord manger les sablés qu'avait confectionné Harry. Louis charriant des fois son élève sur la confection douteuse de ses sablés. Ils étaient ensuite allé s promener dans tout le lycée, leurs chocolats chauds en main, parlant de la vie quotidienne et de leur lycée, sans parler de quelque chose qui deviendrait trop ambiguë. Passant par chacun des couloirs, chacune des salles, Harry montrait tous les endroits secrets des élèves, non connus des professeurs, et Louis montrait les trésors des professeurs, non révélés aux élèves. Ils étaient même passés par les salles d'SVT, allant passer un moment de leur réveillon de Noël avec le Squelette Oscar, prenant des photos, et rigolant, oubliant les problèmes, oubliant tout le reste autours d'eux.
La soirée se déroula ainsi, jusqu'à ce que le jour se lève. Les deux garçons s'étaient endormis, Louis la tête sur les genoux à Harry, sur un banc, dehors.

Un fin manteau blanc recouvrait la propriété. Harry fut le premier à ouvrir les yeux, et son c½ur s'accéléra quand il découvrit Louis, la tête sur ses genoux. Le bouclé ne fit rien, admirant le visage d'ange que le plus vieux laissait apercevoir. "Il est tellement beau... Tellement parfait." Harry se remémora les évènements de la veille au fur et à mesure que le soleil montait plus haut dans le ciel. Il sourit à repensant aux longs fou rires qu'ils avaient eu. A la relation de suite fusionnelle entre eux. Mais le bouclé ne réfléchit pas plus longtemps, sentant une main ébouriffer ses cheveux.
-Quelle soirée ! Louis parla, mais ne bougea pas sa tête, ni son corps, trop bien installé sur les genoux d'Harry.
-C'était parfait. Exactement ce qu'il nous fallait.
-Exactement.
Mais Louis ne resta pas longtemps comme ça. Il se rappela de tout. Niall qui était en Irlande. Les lumières surmement encore allumées dans le lycée. La soirée parfaitement parfaite de la veille. Veille ?
-Joyeux Noël Harry !
-Haha, joyeux Noël Louis.
Les deux jeunes hommes se sourirent encore et toujours, mais Louis coupas cet échange, si délicieux pour tous les deux.
-Harry c'était super. C'est super d'être avec toi. Mais... On a pas le droit ! Imagine si le concierge nous a vu.
-Ce n'est qu'une soirée. Puis c'était le réveillon de Noël, ça se devait d'être parfait.
-Et ça l'était. Mais je dois absolument rentrer chez moi ! Je suis vraiment désolée. Mille merci, Harry. Merci du fond du coeur.
Louis se leva d'un bond, regarda autour de lui, un peu inquiet. Se pencha vers Harry et lui chuchota :
-Si je ne me trompe pas, tu passes le réveillon du nouvel an seul Harry ?
-Oui.
L'incompréhension se lut sur le visage d'Harry.
-Alors on se dit à Bientôt.
Louis regarda Harry, qui ne comprenait toujours pas, un regard en coin, et se détourna, pour marcher jusqu'au parking. Une fois dans sa voiture, il souffla. "Aucun réveillon ne sera autant parfait que celui là, l'a été."
***
-Louis ?
Ledit Louis se tourna vers la source sonore, qui se tenait dans l'encadrement de la porte de sa salle. Louis sourit en voyant le personnage qui avait cité son prénom.
-Je ne t'attendais plus. Viens avec moi Harry !
-Pardon ?
Sans donner de réponse à son élève, Louis se leva de sa chaise avec précipitation en prenant en chemin la main d'Harry, l'emmenant avec lui.
Ce contact lui secoua des milliers de frissons, qu'il essaya d'enfouir au plus profond de lui-même, essayant aussi d'ignorer le sourire en coin d'Harry, et les petites pressions que celui-ci faisait sur sa main.
Ils sortirent ensembles de la classe et parcoururent le dédale de couloirs quasiment en courant. Harry était haletant, ne sachant pas où son professeur l'emmenait. L'adrénaline montait dans tout son corps, et le contact de sa main encore dans celle de Louis le fit rougir. Heureusement que Louis était devant lui, cela lui permettait de rougir sans qu'il s'en aperçoive.
A la plus grande surprise du bouclé, les deux jeune hommes franchirent les portes de l'internat pour se retrouver dans l'air frissonnant de l'hiver. D'un coup, Louis se retourna vers Harry.
-Tu me fais confiance, Harry ?
-Je... quoi?
-Réponds moi, simplement. Est-ce que tu me fais confiance ?
-Oui.
Harry donna à cet instant la réponse la plus honnête de sa vie. Pourquoi avait-il accordé sa confiance à un presque inconnu ? Aucune idée. Il se sentait juste bien, là, avec Louis. Ils marchèrent encore quelques minutes, jusqu'au parking, pour s'arêter devant la seule voiture présente, celle de Louis.
-Monte, Harry.
Harry grimpa dans la voiture et referma la portière doucement. Il commençait à paniquer, mais il ne fit rien paraître. Il avait accepté de faire confiance à Louis, et il s'y tiendrait. Il Savait qu'il pouvait lui faire confiance. Il en était sur.
Le trajet se fit en silence avant qu'Harry s'interroge trop :
-Louis... Tu m'amènes où ?
-A un endroit où on passera la deuxième soirée la plus parfaite.
Louis regarda son élève et lui sourit d'un sourire sincère avant de recommencer à regarder la route.
La tension redescendit au fur et à mesure que les deux parlaient ensemble, de tout et de rien. Ils étaient abasourdis d'avoir temps de points communs. Ça en devenait irréel.
Vers 23h30, Le trajet prit fin et Louis se gara dans une petite ruelle sombre, qui laissa Harry perplexe.
-On a roulé pendant deux bonnes heures, pour passer une soirée "Parfaite" dans une ruelle sombre, où on peut se faire violer en deux minutes ?
Louis étouffa un léger rire avant de parler.
-Ce n'est pas mon intention de te violer là de suite, ni dans les deux minutes qui viennent. Patiente juste un peu.
Harry suivit le mécheux jusqu'à un petit échelon contre un mur. Louis commença à le grimper et demanda à Harry d'en faire autant. Harry avait les yeux ronds sous la surprise. Pourquoi monter un échelon ? Il ne posa tout de même aucune question, et commença à monter.
Arrivé en haut de l'échelon, Louis se retrouva sur un toit plat, rectangulaire et regarda autour de lui, un franc sourire décrochant son visage.
-Viens vite me rejoindre Harry! Cria Louis.
Louis était excité, quand il vit arriver Harry sur le toit. Le bouclé, lui, s'approcha de Louis, qui l'intima de continuer son chemin avec lui, un peu plus loin sur la plateforme élevée.
Une fois assez près pour admirer la vu qui s'offrait à eux, Harry en eu le souffle court. Il était émerveillé. Aucun mot décrivait ses émotions, en ce moment. C'est yeux brillaient et un grand sourire apparut sur son doux visage. Il se tourna enfin vers Louis, qui était assez proche de lui, pour sentir son souffler frôlait sa nuque.
-Louis... C'est magnifique. Ce n'est pas réel, dis moi. Wouah...
Louis tourna également sa tête pour voir la réaction d'Harry. Il était tellement magnifique. Il avait su à l'avance que l'endroit plairait à Harry. Il avait eu la même réaction quand il avait découvert cet endroit. La plateforme était assez haute pour que la vue mette à profit toute la ville de Londres. Ainsi, sur le toit, ils voyaient les milliers de lumières telles des lanternes scintillantes, et faisant vivre cette ville obscure comme le jour. Toute la ville était rayonnante de chaleur, même dans la plus profonde nuit. C'était tout simplement magique. Il sourit en retour à Harry, avant de lui murmurer à l'oreille :
-C'est mon endroit préféré. Je n'ai encore emmené personne ici, même pas mon meilleur ami. Tu peux t'en sentir chanceux. C'est un peu comme mon jardin secret. Là où je viens quand plus rien ne va. Mais attends, le spectacle est loin d'être fini...
-Je ne vois pas ce qui pourrait être encore plus resplendissant que cette vue, Louis, lui souffla doucement Harry.
N'ayant pas le temps de répondre, le compte à rebours se mit à résonner dans le silence.
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1... Le feu d'artifice explosa et les deux hommes se sentirent aux anges. Le Boom des feux dans le ciel étoilé, les couleurs éclairant de temps à autres leurs deux personnes. L'adrénaline était présente dans leurs deux corps. Ils bouillonnaient, ils avaient chaud. Et sans une arrière pensé, dans un élan de chaleur et de désir, Harry se précipita sur les lèvres de Louis pour l'embrasser précipitamment ainsi que fougueusement. Ils étaient seuls, sur le toit de cet immeuble, mais à ce moment-là, le temps s'arrêta et le sol se déroba sous leurs deux corps pour qu'enfin, le monde expose en milles étincelles de plaisir partagé.
Question de vie ou de mort --> http://www.wat.tv/video/one-direction-meilleurs-fans-5hlgv_5hlen_.html
Ahoina, Posté le mercredi 04 septembre 2013 09:02
oh pauvre zaim :'-( j'adore larry et j'imagine trop la tête jalouse de Harry lorsque louis dit à Niall "je t'aime mon chéri"' :'-D